Lançon-Provence au fil du temps
En colline sur les hauteurs du Vallon des Muets est érigée depuis 1996 la stèle du souvenir.
Ce monument de pierre en forme de cercle a été implanté par la commune (avec une aide financière du département) en hommage à deux Sapeurs-Pompiers décédés en service commandé lors du tragique incendie qui a ravagé 320 hectares de forêt le 28 août 1995. Deux nouvelles victimes sur le territoire seront à nouveau à déplorer lors de l’incendie de l’été 2000. Hautement symbolique, la stèle présente le cycle de la vie, la faune et la flore du lieu ainsi que les moyens matériels de lutte contre le feu. Une cérémonie officielle en hommage au sacrifice de ces hommes s’y tient chaque année, en présence du préfet, des élus des communes voisines, des corps de Sapeurs-Pompiers et des bénévoles du CCFF. Organisée tout d’abord par la municipalité de Lançon pour ces 2 puis 4 pompiers disparus, elle a pris une dimension départementale au début des années 2000, désormais prise en charge par le SDIS 13 en souvenir de tous ceux qui ont sauvé au péril de leur vie. L’hirondelle posée sur le pin à gauche de la stèle symbolise (au-delà des mythes évoquant un lien avec les esprits), l’espoir, le renouveau, la grâce et la beauté de la nature.
Autrefois, de nombreux oratoires parsemaient les villages et campagnes. Ces lieux ou petits édifices étaient dédiés à la prière pour invoquer la protection divine. Dans les rues de notre village, il en reste deux. L'un se situe à l'angle de la rue Nostradamus et l’avenue Saint-Cyr, et l'autre, l’oratoire de Sainte Anne, se trouve en haut de la montée des Pins. Il reste également plusieurs oratoires urbains au coeur du village dont un à l'angle des rues Carnot et de la République. En plus d’accompagner les croyants sur les chemins de pèlerinage, ces lieux invitaient à la prière lors de la fermeture des églises pendant les épidémies. Lançon en connut deux tragiques : la peste en 1720 et le choléra en 1884. Le Saint représenté était généralement Saint Roch car il soignait les malades avec un talent presque miraculeux. Aussi les gens le considéraient comme envoyé de Dieu.
Au détour d’une agréable balade en direction du puits de Castillon, plusieurs vestiges datant de l’époque romaine sont à découvrir. En effet la voie Aurélienne traverse la campagne lançonnaise, et au bord de cette voie subsiste une pierre milliaire classée monument historique. Elle daterait du 1er siècle de notre ère. Dans la Rome antique, les bornes milliaires étaient des bornes routières en pierre généralement sous forme de colonnes, destinées à marquer les distances en milles romaines (environ 1480 m). Il faut savoir que la Provence devint une base d’opération dès la conquête de la Gaule par Jules César (58 à 51 avant JC). Ces bornes milliaires à Lançon attestent de la présence des Romains sur notre territoire et nous livrent à ce jour un précieux témoignage de la vie antique.
C'est au coeur du village que l'on trouve une charmante petite rue dont le nom est chargé d'histoire : la rue de la Machine. C'est ici qu'était situé autrefois le premier moulin à huile moderne de Lançon. Il appartenait à M. Emile Rassen. Ce moulin était actionné par une machine à vapeur et les olives étaient pressées par une presse hydraulique. Les sept autres moulins que comptait Lançon à l'époque étaient des moulins à sang, c'est à dire qu'ils étaient actionnés par la force animale ou humaine. Malheureusement le gel de 1957 sonna le glas des moulins lançonnais. Si au XVIII ième siècle, les oliveraies occupaient la moitié des terres agricoles, pas moins de 50 000 oliviers sont plantés aujourd'hui sur notre commune. Désormais à Lançon, seul le domaine de Château Virant dispose d’un moulin à huile en activité. Il a ouvert en 1996 et bénéficie d'une renommée certaine en Provence et ailleurs. De nombreux Lançonnais perpétuent la tradition ancestrale en y apportant leurs olives afin de déguster leur huile.
L'oppidum de Constantine, situé sur les terres de Calissanne et dominant l'étang de Berre est un site archéologique remarquable. Sa superficie de près de 7 hectares en fait un des plus vastes sites de la Provence antique. L'oppidum était un habitat perché et fortifié ou vivait une population celto-ligure dès le IVième siècle avant J.C. Le nom de Constantine viendrait de la découverte du buste de l'empereur Constantin.
Les Romains, après la conquête de la Gaule, y plantèrent la vigne et l'olivier car le climat et les terres étaient propices à ces cultures qui perdurent aujourd'hui et font la renommée de notre terroir. Des fouilles réalisées par des archéologues du CNRS ont permis de découvrir des ruines d'habitation. Le lieu aurait été occupé jusqu'au moyen âge. L'oppidum de Constantine ne se visite plus car il a été fortement dégradé au cours des siècles par les amateurs d'antiquité. C'est un site privé qui offre néanmoins un paysage sauvage de toute beauté. Il témoigne d'un passé antique déjà très riche sur le territoire lançonnais.
L'église paroissiale est dédiée à deux martyrs chrétiens du IV ième siècle, Saint Cyr et Sainte Julitte. Elle fut construite sur un éperon rocheux courant XIV ième siècle et se situe au coeur du village, à l'intérieur de la 3 ième enceinte des remparts, ce qui permettait jadis d'assurer la sécurité des Lançonnais. Au XVIII ième siècle, elle connut des agrandissements et des embellissements. Lors du tremblement de terre du 11 juin 1909, l'église resta intacte. C'est après les bombardements de la seconde guerre mondiale que la bâtisse dut être consolidée. Tout en haut, on ne se lasse pas d'admirer la tour beffroi surmontée d'un campanile en fer forgé si caractéristique de la Provence. L'église quant à elle a été fermée au public en septembre 2015 faute d'un entretien suffisant et à bénéficié depuis d'une restauration. Un chantier de grande ampleur fut donc mené, financé en partie par le conseil départemental, la région mais aussi par la municipalité. Afin de l'y aider, la fondation du patrimoine lança une souscription afin de récolter des fonds. L'église Sainte Julitte a réouvert ses portes fin juillet pour le plus grand bonheur des lançonnais.
Le hameau de Bonsoy, situé Chemin du Devenset, a su garder son côté pittoresque ainsi que son authenticité au fil des siècles. Il comprend un ensemble de 4 bâtisses en pierres dont la plus ancienne date de 1703. Cette construction du XVIII ème siècle comprenait une habitation, une bergerie, quatre puits, une écurie et une cave voûtée dans laquelle les villageois se sont cachés durant la seconde guerre mondiale. Le pigeonnier, quant à lui, daterait de 1929 et possède 127 niches en brique. Il y a encore les vestiges du four communal dans lequel les habitants venaient faire cuire leur pain.
Jadis on cultivait la vigne, les olives et on élevait des porcelets. Cette exploitation agricole disposait également de quatre aires de battage (action qui consiste à séparer les grains de l'épi ou de la tige des céréales.) Selon l'actuel propriétaire des lieux, Bonsoy signifierait "bon accueil".
Aménagée en 2014, la place Raymond 1er de Baux a été inaugurée en septembre 2016 par Michel Mille à l'occasion de la célébration des 900 ans du château. Cette place est un lieu chargé d'histoire. En effet, le Comte de Provence confisqua les possessions des premiers Seigneurs du village à l'origine de la construction du château primitif ; il les céda aux Seigneurs des Baux qui arrivèrent à Lançon en 1116. En 1117, Lançon devint la propriété de Raymond de Baux qui porta un intérêt tout particulier au village en raison de sa position stratégique. Il construisit alors son château sur les bases de l'ancien. Sur cette jolie place trône une table d'orientation de laquelle une vue imprenable sur la plaine de Salon et les Alpilles nous est offerte ainsi qu'un aperçu de l'évolution de notre belle commune.
En 2017, une belle réalisation a vu le jour au coeur du centre ville de Lançon, le passage Jean-Pierre Marmoz. Cet ancien passage qui relie la rue de la République à la place du Champ de Mars fut réouvert aux piétons et aménagé. Véritable havre de paix, l'ensemble est mis en valeur par des plantes d'ornements et une jolie fontaine, ce qui permet aux visiteurs de jouir d'un espace paisible et verdoyant. Le site a été réalisé par des artisans lançonnais et le pôle technique municipal. Cet aménagement est avant tout l'aboutissement du projet du regretté architecte et adjoint au Maire, Jean-Pierre Marmoz. En sa mémoire, le passage porte son nom. Cet espace bucolique a été inauguré en juillet 2017 en présence de nombreux lançonnais.
Emmanuel Signoret, dont le buste en bronze orne la place Eugène Pelletan, fut poète et critique littéraire au XIX ième siècle. Né à Lançon en 1872, il publia dans sa jeunesse plusieurs recueils de poésie, et dédia de nombreux poèmes à son village natal. "La souffrance des eaux" fut couronnée par l'académie française en 1899. Il devint également député des Bouches du Rhône puis sénateur en 1876. Atteint de tuberculose, il mourut à cannes en 1900 à l'âge de 28 ans, dans le dénuement. Afin de lui rendre hommage, une rue dans le centre ancien du village porte aujourd'hui son nom. Le buste date de 1914. Il trônait jadis sur la place du Champ de Mars, puis fut caché pendant la seconde guerre mondiale pour ne pas finir transformé en canon. Il est à son emplacement actuel depuis 1957.
La médiathèque située boulevard Victor Hugo a été construite dans les écuries d’un ancien hôtel de roulage. Cet hôtel, l’Hôtel Marius Alexis, a existé jusqu'aux années 30.
En ces temps, la position de Lançon était stratégique puisque la commune reliait Avignon à Marseille et la route était très fréquentée pour les échanges commerciaux. Cet établissement offrait alors aux voyageurs le gîte et le couvert à toute heure du jour et de la nuit et faisait également office des premiers services de poste. Il disposait de chevaux de trait que l'on utilisait en renfort le long des pentes les plus raides. Ils transportaient des lettres, de l'argent et des objets précieux. La médiathèque de Lançon accueille aujourd'hui les Lançonnais dans un cadre chaleureux et convivial et organise régulièrement des événements culturels. Inaugurée le 25 mars 2000 elle a fêté sa double décennie cette année.
La tour Chappe culmine sur un éperon rocheux entre Lançon et la Fare les Oliviers au dessus de la RD 113.
Le télégraphe Chappe était un moyen de communication visuel par sémaphore sur des distances de plusieurs centaines de km, mis au point par Claude Chappe en 1794. Pour qu'un message soit envoyé et reçu, il devait être codé par le directeur de la station; ensuite le mécanisme était actionné d'après les signaux transmis sur un registre. Grâce à ces constructions, un message pouvait être transmis de Paris à Toulon en une vingtaine de minutes. A l'époque ce système était novateur dans la transmission des messages mais dépendant des conditions climatiques.
La tour de Lançon servait de relais entre Salon de Provence et Vitrolles. elle a cessé de fonctionner en 1832. La tour Chappe a été reconstruite sur les ruines existantes et inaugurée en 2012.
La rue Conseiller de Trets doit son nom à Antoine de Trets (1655-1702). Il était conseiller du roi Louis XIV au parlement de Provence. il fut également le fondateur de l'hôpital de la charité d'Aix où devaient, selon son vœu testamentaire de 1699, être nourris et entretenus 24 orphelins dont 8 de Lançon. Les garçons apprenaient un métier et devenaient autonomes à l'âge de 16 ou 17 ans. Les filles étaient formées à la couture et à la cuisine et sortaient lorsqu'elles se mariaient avec une dot de 50 livres. En hommage à la générosité d'Antoine de Trets, Lançon donna donc son nom à l'une de ses rues.
Au bout de la rue, sur la gauche, on remarque une vigne disposée en tonnelles. Elle a près de 100 ans.
On note également, sous les toits, des fenestrons. Autrefois en Provence, les greniers pouvaient servir de lieux d'élevage de vers à soie, source de revenus complémentaires appréciés des familles. Les derniers élevages ont perduré jusqu'aux années 50.
La porte de Bouissière est un élément remarquable des remparts qui ceinturent le centre historique. Elle fait partie de la troisième muraille et fut édifiée au XIVème siècle. Elle a été restaurée et on peut encore y voir le passage de la herse et les mâchicoulis.
Jadis, pour se défendre, les villageois laissaient tomber sur l'assaillant des matériaux de toute nature comme des pierres, du sable brûlant, de la poix chauffée (matière collante à base de résine).
Cette porte donnait autrefois sur l'ancienne route d'Aix.
Le Domaine Saint Savournin est situé sur la route de Coudoux, à Lançon. Il est repris en 1987 par Nathalie et Vincent Meiffren. Il compte 60 hectares de culture viticole, 15 hectares d'oliviers, et 120 hectares de culture céréalière répartis sur 3 communes, à savoir Pelissanne, Saint-Cannat et Lançon. Le vignoble se trouve au beau milieu des collines et des oliviers centenaires. Il bénéficie d’une bonne exposition et d’un climat chaud et sec qui confère aux raisins une bonne maturité, et permet ainsi d’obtenir des vins fruités et plus secs aux caractères typiques des terroirs des coteaux d'Aix-en-Provence.
Quant aux oliviers, ils sont composés de différentes variétés et profitent également de ce bel ensoleillement.
La boutique de vente est récente puisque son ouverture date de l'été 2019.
Situé sur la RD 10, au pied des collines de Lançon, le domaine de Calissanne est une propriété millénaire. Elle s'étend au dessus des vestiges de Constantine jusqu'aux rives de l'étang de Berre. Son nom proviendrait de son premier propriétaire romain, Calicius.
La construction du château fut entreprise vers 1660, mais le domaine prit une ampleur considérable autour de 1880. Autour du campanile, de multiples bâtiments agricoles furent édifiés dans lesquels plusieurs centaines de personnes étaient employées.
Le domaine possède des carrières dont certaines remontent à l'antiquité. Les pierres qui en ont été extraites ont servi notamment à la construction de Notre Dame de la Garde ainsi qu'à sa rénovation il y a quelques années.
Aujourd'hui Château Calissanne est composé de 110 hectares de vignes, 60 hectares d'oliviers et de 80 hectares de grandes cultures. Son vin et son huile d'olives sont de renommée internationale. Selon la légende, les amandes produites sur les terres de Calissanne auraient donné leur nom aux calissons!
La petite rue Marone fait partie du plus vieux quartier du village. Elle a gardé son tracé médiéval d'origine, mais aussi toute son authenticité. Le passage est étroit, les maisons sont modestes, en pierre avec de petites portes d'entrée comme cela se faisait jadis. Au début de la rue, on peut apercevoir un four à pain à l'intérieur d'une maison. C'était autrefois le four communal qui permettait aux lançonnais de faire cuire leur pain une fois par mois.
Un peu plus loin, on peut observer un grand bac à fleurs en pierre de Calissanne. C'était autrefois une cuve qui servait à stocker l'huile que produisaient les nombreux moulins que comptait Lançon.
Rue des Remparts se trouve la maison des arts et traditions provençales. Cette bâtisse reproduit à l'identique une maison familiale et bourgeoise typique de l'époque fin XIX ième siècle, début XX ième. Son intérieur est entièrement meublé et retrace les us et coutumes de la vie des familles bourgeoises en Provence. il est possible de visiter la maison lors des périodes d'ouverture. Propriété de la Commune elle est actuellement gérée par l'association Les Amis du Vieux Lançon.
Rue Puits de Picard se trouve la porte de la glacière, ancienne porte fortifiée en bon état de conservation. De l'extérieur nous avons une très belle vue sur la plaine de Salon et des Alpilles.
La place de la glacière doit son nom à une grande construction en pierres, destinée au stockage et à la conservation de la glace naturelle récupérée l'hiver, dans des bacs de décantation le long de la Touloubre. On utilisait cette glace surtout pour rafraîchir les boissons et le vin. Ce type de glacière était très utilisé sur le pourtour méditerranéen, et ce depuis l'antiquité.
On peut observer une plaque fixée sur la tour du rempart qui présente un plan de coupe de la glacière d'origine.
Le château de Val de Sibourg se situe dans le hameau du même nom et daterait d'après 1850. Il a conservé une bergerie et des vestiges de moulin, d'écurie et de magnanerie ( local où se pratique l'élevage des vers à soie). L'accès principal au château, une allée bordée de platanes, est fermé par une porte monumentale. Il dispose d'un parc d'un hectare. L'urbanisation récente des alentours a modifié le paysage traditionnel que l'on retrouve également dans la campagne aixoise. Le château de Sibourg a été un centre médical il y a quelques années, ensuite un hôtel, et se compose actuellement de 12 appartements privés de grand standing.
L'escargot le plus fameux des environs se dresse fièrement à l'entrée de la commune sur le rond point du stade.
La structure longue de 7 mètres est en acier galvanisé et pèse 500 kg ; sa coquille mesure 1,70 m pour une hauteur de 2 m et celle de ses cornes est de 4 m. Cette œuvre est le résultat de 700 heures d’un travail conjoint du ferronnier d’art Henri Garcia et de Michel Gazano, qui ont offert leur création à la municipalité. L'escargot appelé mourguette était le surnom donné par nos voisins et amis des communes de Pélissanne et de Grans aux habitants de Lançon, au début du siècle dernier. Les limaçons blancs -les mourguettes- se voyaient de loin sur les terres arides autour du village ancien de Lançon. Ce nom, repris par l’ancien pâtissier du centre pour baptiser sa spécialité de chocolat blanc en forme d’escargot, est aussi celui choisi aujourd’hui par le comité local des festivités.
Cet aménagement a été imaginé par Jean-Pierre Marmoz, architecte et adjoint au Maire sous la première mandature de Michel Mille. Le rond point du portail réalisé en 2016 signale l'entrée de la commune. Il est une invitation à venir découvrir les atouts de Lançon. L'aménagement a été réalisé par des entreprises lançonnaises et le pôle technique de la commune. La partie centrale est ornée d'un portail en fer forgé fixé à deux murs de pierre de taille de la région. L'ensemble est mis en valeur par des arbustes et plantes méditerranéennes.
La chapelle Saint Symphorien se situe sur la route de Coudoux et date du XVIIIème siècle. Elle est dédiée au Saint patron du village, Saint Symphorien.
Elle se compose d'une maison d'habitation et de la chapelle. La maison d'habitation est un ancien presbytère dans lequel vivait un ermite. Le dernier curé, l'abbé Passa y mourut en 1924. Ce presbytère a été vendu par la commune en 1976.
Jusqu'aux années 60, des messes étaient célébrées dans la chapelle pour des événements familiaux.
La rue Hoche est dominée par l'élégant portail en pierre de Calissanne de l'ancienne chapelle des Pénitents Blancs. Son fronton date du XVI ème siècle et est un ouvrage classé.
Dans cette élégante chapelle siégeait à l'époque la confrérie des Pénitents Blancs de Lançon. Les confréries étaient des associations religieuses de laïcs qui s'engageaient à mener une vie religieuse et étaient soumis aux mêmes pratiques que les moines. Ils avaient plusieurs missions : prêter assistance aux malades,héberger les voyageurs égarés... Dans notre village, on pouvait les croiser lorsqu'ils transportaient des cadavres et organisaient des enterrements.
Ils étaient vêtus d'une robe de toile, d'une ceinture de corde et d'une cagoule.
La chapelle a été transformée en salle municipale et héberge aujourd'hui le pôle informatique
L'âme de Lançon se définit sans doute par ce beau monument en pierres de taille qui se dresse fièrement en face de la place du Champ de Mars, et qui abrite la mairie depuis 1985. Avant cette date, il s'agissait de l'école communale, qui fut construite entre 1846 et 1849. A l'origine il y avait deux entrées: une pour les filles et une pour les garçons. La cour de récréation se situait à l'arrière du bâtiment, et un mur séparait les garçons des filles.
A cette époque, la mairie se situait encore place Wolff dans l'ancien hôtel Pascalis.
En juillet 1992, une extension de notre mairie actuelle fut réalisée dans l'ancienne cour de l'école.
Au XIe siècle, les Seigneurs de Lançon construisirent un premier château, alors que le village se situait autour de la chapelle Saint-Cyr.
Au XIIe siècle, les Seigneurs des Baux s'installèrent à Lançon en raison de sa position stratégique qui dominait la Touloubre. Ils construisirent un nouveau château à la place de l'ancien. C'est à ce moment là que les habitants quittèrent la plaine pour se mettre à l'abri derrière les remparts.
Le château a été fortifié selon une conception militaire originale voire insolite en Provence. Il a la forme d'une ellipse flanquée de tours carrées réunies par des machicoulis sur arcade.
A l'occasion de ses 900 ans en 2016, un spectacle 3D (mapping) retraçant une partie de son histoire a été projeté sur ses remparts.
Si ce monument est aujourd'hui privé, il n'en reste pas moins l'emblème de notre village !
Le château la Beaumetane est une ancienne maison de maître située sur la route de Saint-Chamas en direction des Baïsses.
Elle fut construite après 1850 dans un parc où existait déjà un château plus ancien. On y retrouve des vestiges d'écurie, de four et de moulin à huile, ainsi qu'une cave voûtée et de magnifiques carreaux vernissés très anciens.
Cette propriété au cadre enchanteur entourée de vignes et d'oliviers, est aujourd'hui privée et accueille mariages et tout événement privé ou professionnel.
Les bories sont de petits abris de pierres sèches, de forme arrondie aux murs épais. Les premières dateraient du XVIIe siècle.
Le plus souvent isolées en campagne, elles servaient de refuge aux bergers qui emmenaient pâturer leurs troupeaux loin de chez eux. Elles étaient donc construites en fonction des itinéraires que ces derniers suivaient.
Il en reste à ce jour quatre à Lançon en plus ou moins bon état de conservation : sur la RD 19 en direction du Val de Sibourg ; au Camp de Pertus. sur la RD 113 après le col du Télégraphe en direction de La Fare-les-Oliviers ; et enfin la dernière aux Escalettes qui malgré l'effondrement de l'un de ses côtés a gardé sa forme initiale.
Ces constructions typiques nous rappellent le savoir faire et la sagesse de nos anciens. On trouve une multitude de bories en Provence, près des vignes, des champs de lavande ou de coquelicots.
La chapelle Saint-Cyr située au bord de la route départementale 113 date de la fin du XIe siècle. Elle fut à l'époque le centre du vieux village avant que les habitants ne vinrent se réfugier plus haut, à l'abri derrière les remparts.
De style roman, sa construction est simple, sans ornement à l'intérieur comme à l'extérieur, mais ses proportions sont harmonieuses. Elle se compose d'une nef unique et de deux chapelles latérales. La façade occidentale est aveugle, seuls le choeur et les croisillons sont percés de petites ouvertures. La toiture est en lauzes et son clocher ajoute à l'harmonie de l'ensemble.
A l'époque, le cimetière entourait l'église, et il y existait un puits orné d'une croix de fer, dont les débris sont conservés au musée du vieux Salon.
Grâce à sa beauté, à la pureté des lignes et des volumes, la chapelle Saint-Cyr est l'une des petites églises les plus remarquables de la région. Elle fait, encore aujourd'hui, la fierté des lançonnais!
La maison dite des Templiers se situe dans une rue au nom évocateur de "Pavé d'Amour". Classé monument historique, et datant du XVIe siècle, cet hôtel particulier de style renaissance et de goût aristocratique,fut bâti par le seigneur Foresta, originaire d'Italie. Capricieux, il décida de se faire construire un hôtel à la mode, plus moderne et plus confortable que le château historique. Malheureusement, dans les années 20, cet hôtel connut un triste sort .M. de kassel, baron, entreprit de le faire démolir pierre par pierre, pour le reconstruire sur son terrain à Cannes. Mais il mourut lors d'un voyage en Amérique avant la fin du chantier. Il y a donc des morceaux de l'hôtel éparpillé sur la côte d'azur, et à Lançon il nous reste ce magnifique vestige...L'inscription " sub silen" est peut être une abréviation de "sub silentium" c'est à dire que l'on garde sous silence...mais garder sous silence quoi ? Cela reste un mystère...
La place André Wolff doit son nom à son notaire lançonnais, résistant pendant la seconde guerre mondiale et exécuté par l'occupant en août 1944. Elle se situe dans le centre ancien d'où rayonnent de petites rues étroites et typiques. La grand rue constituait autrefois l'ancienne entrée du village, fermée par une porte fortifiée, aujourd'hui disparue.
La fontaine fait partie des deux dernières en eau dans le village. En face de celle-ci se trouve l'ancienne mairie, autrefois Hôtel Pascalis, exemple typique d'imitation de l'architecture du XVIIIe s. Elle abrite encore aujourd'hui certains services municipaux.
Sur la Rd 19, de l'autre côté de l'autoroute, vous pourrez admirer le château Sénéguier qui daterait du début du XVII ième siècle.
Le hameau comportait à l'époque 3 bergeries, dont l'une est située dans la cour du château. Dans le magnifique jardin d'agrément se trouvent un bassin,une fontaine et un lavoir, fermés par un portail monumental. Ce domaine est aujourd'hui privé et accueille des mariages et réceptions.
Construit au XVIII ième siècle, le pigeonnier de la Goiranne situé en contrebas du village, fait partie du domaine agricole qui se trouve après le canal EDF et le canal de Craponne.
En Provence, comme ailleurs, cet édifice se trouvait à côté des grandes maisons de maître et était un élément important de l'architecture rurale. Il servait à l'élevage de pigeons dont la viande était très appréciée à l'époque. Les fientes quant à elles, fournissaient un engrais de bonne qualité pour les cultures.
On compte à Lançon plusieurs pigeonniers typiques comme ceux de Grand Pomier, Petit Pomier, le Mazet, Sibourg, Bonsoy, Calissanne."